L’agriculture est une activité vieille comme le monde.
D’abord en tant que cueilleurs et chasseurs, puis comme cultivateurs et éleveurs, l’être humain a pourvu à ses besoins vitaux de boire et de manger.
Aujourd’hui, pour la première fois depuis l’existence de l’humain, une majorité de nos contemporains a perdu le rapport à la terre.
Il semblerait que ce contact avec la terre nous manque :
Pour nous nourrir
Nous pouvons certes trouver une nourriture abondante dans le commerce. Les acheminements mondiaux nous permettent une sécurité d’approvisionnement et une absence de pénurie.
Mais cette globalisation manque de transparence et nous sentons le besoin grandissant de savoir d’où vient notre nourriture, qui l’a cultivé et transformé et quels en sont les ingrédients.
Des scandales alimentaires, des outrages à l’environnement et des exploitations de paysans nous renforcent dans cette idée : nous voulons une alimentation saine pour notre corps, pour notre conscience et pour la préservation de la nature.
Pour nous équilibrer
Mettre la main dans la terre est une activité équilibrante. Dans la course habituelle de notre vie, avec le niveau de bruit ambiant et la vitesse du zapping, nous avons besoin de retrouver le rythme éternel, cadence long mais incontournable des jours, des saisons et de la météo.
La régularité de l’alternance que la civilisation humaine a souvent cherché à effacer, est comme un bercement qui nous fait trouver le repos mais aussi nous impulse un rythme naturel.
Sans doute, la perte du lien avec la Terre a précédé une perte de sens et d’orientation qui se manifeste souvent par une grande fragilité et frustration de l’être humain.
Savoir semer, cultiver, préparer, transformer et cuisiner soi-même les nécessités vitales de notre vie, nous donne un sens et une immense satisfaction.
Pour nous rassembler
Le travail de la terre a longtemps été une activité collective. Seule la productivité du machinisme a rendu l’agriculteur solitaire dans son champ.
Jusque-là, chaque main était nécessaire pour nourrir la famille et, sans dépeindre une image idéalisant de cette époque, cela a permis à chacun de trouver une place véritable et essentiel dans le groupe.
Le plaisir et la motivation de travailler en groupe prévient l’Individualisme et crée des liens entre les humains.